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Nouvel An Chinois (lunaire) 2016

 
 
L'année du SINGE DE FEU commencera le 8 février 2016 pour se terminer le 27 janvier 2017 et laisser la place au signe du Coq de Feu. Le Nouvel An lunaire ou Nouvel An Chinois 农历新年 (Nongli Xinnian) aussi appelé Fête du Printemps 春节(Chunjie) ou Fête du Têt au Vietnam est le festival le plus important pour les communautés asiatiques à travers le monde entier. Le terme Nongli Xinnian signifie littéralement "Nouvel an du calendrier agricole" car il se célèbre suivant le calendrier chinois qui est luni-solaire. Cette fête est un moment dont on profite en prenant des vacances et en se réunissant en famille. Les festivités s'étendent sur quinze jours, à partir de la nouvelle Lune jusqu'à la première pleine Lune de l'année qui correspond à la fête des lanternes. Dire "BONNE ANNÉE" en chinois : 新年快乐 (Xinnian Kuaile) littéralement nouvel an joyeux, ou 新年好 (Xinnian Hao) littéralement nouvel an bon.
 
signe chinois singe
 
Le Singe 猴 (hóu) est le 9e animal du cycle zodiacal chinois. On le dit malin, débrouillard, doué en affaires et opportuniste. Il s'entend bien avec le Rat et le Dragon mais très mal avec le Tigre.
On trouve toujours malgrés tout un terrain d'entente !

 
La légende et tradition du Réveillon chinois


Dans le calendrier chinois, le dernier soir de l'année porte un surnom particulier : Chuxi. « Chu » signifie « détruire»  et « Xi » signifie « la nuit ». Les deux mots réunis signifient que l’on détruit la dernière nuit pour accueillir le Nouvel An. En chine, « Chu Xi » peut également se dire « Chu ye » « Nian Ye » ou « Nian San Shi ».

Parmi les peuples de Chine, il existe beaucoup de traditions relatives à cette « destruction de la dernière nuit ». Par exemple, le grand nettoyage est très populaire à cette époque. Quelques jours avant la date fatidique les gens font le ménage, et le jour « j » on accentue l’effort dans le but de « se débarrasser de ce qui est périmé et d’accueillir ce qui est nouveau » . Cette coutume vient d’une légende racontant qu’un des fils de Xu Yu était gourmand et paresseux. Tous les jours, ses vêtements tombaient en lambeaux, et il avait pour habitude de boire de la bouillie claire. A la veille d’un Nouvel An chinois, il est mort chez lui de faim et de froid. C’est pourquoi depuis, à la veille de chaque Nouvel An, on jette les vêtements déchirés et les restes de nourriture. Cela symbolise que la pauvreté a débarrassé le plancher de la maison.

Après le nettoyage, on colle des bandes de papier parallèlement de chaque côté de la porte** et on suspend des lanternes pour créer une ambiance de fête. On doit boire également le « tu su ». C’est une boisson fabriquée à base d’alcool et d’eau.

Une autre légende raconte qu’il y avait un homme extraordinaire qui habitait dans une chaumière. Il collectait les herbes médicinales dans la forêt, et à la veille du Nouvel An, il offrait ses potions aux villageois en leur disant qu’à chaque réveillon, il fallait boire ce médicament baptisé « tu su ». Mais qu’est-ce donc ? En fait, d’après d’anciens ouvrages, le « tu su » serait fabriqué à partir de sept sortes de médicaments traditionnels chinois, et aurait d’excellente qualités curatives. 

Presque toutes les familles ont l’habitude de se réunir autour d’un repas à la veille du Nouvel An. Ce jour-là, ceux qui travaillent à l’extérieur, doivent quand-même rentrer chez eux. Le repas est copieux et doit être pris dans l’union.

Dans chaque région chinoise, les repas de fête sont différents. Au sud, normalement, chaque repas comporte une dizaine de plats parmi lequels du poisson et du fromage de soja. Le poisson se dit « yu » en chinois, et le fromage de soja « dou fu ». Si on utilise des homonymes bien choisis, on obtient « Fu Yu » qui veut dire richesse. Au nord, la plupart des gens mangent des raviolis pour le réveillon. Les raviolis sont enveloppés dans de la pâte et fourrés de farce. Puis, on les fait bouillir et on les mange avec de la sauce de soja. En Chine, les raviolis sont le symbole de la réunion.

Nouvel an chinois 2016

Les familles ont différentes façons de célébrer la veille du Nouvel an. Si les adultes offrent des cadeaux et souhaitent la « bonne année » aux amis et aux parents, cela s’appelle le « Kui Sui ». Par contre, si on invite des amis à passer le réveillon, on l’appelle le « Bie Sui ». Et si  après avoir dit « bonne année et « merci », on rentre chez soi, il s’agira du « San Sui ». Si les adultes donnent de l’argent aux enfants, on appelle cela « Ci Sui ». A la maison, les jeunes générations doivent toujours saluer leurs aînés. Si on passe une nuit blanche à regarder la télévision ou à jouer aux cartes pour profiter de la famille, dans ce cas c’est le «  Shou Sui ».

« Shou Sui » est une activité populaire de la veille du Nouvel An. Lou You , un poète de la Chine antique, a d’ailleurs écrit un poème sur le « Shou Sui ». Les enfants sont vraiment heureux en ce jour parce qu’ils peuvent s’amuser avec leurs parents et leurs amis jusqu’à l’aube sans aucune restriction aucune. C’est dans la joie et la bonne humeur que l’on dit adieu à l’année passée en acceuillant le Nouvel An.

 

Le nian

En chinois, le mot « année » serait à l’origine le nom d'un monstre (nian) qui vivait dans les montagnes et venait rôder autour des villages une nuit par an pour dévorer animaux et humains, obligeant les habitants à s’enfermer et à veiller jusqu’à son départ au petit matin. Le nian a peur du rouge, de la lumière et du bruit… une croyance à l’origine de bien des traditions du Nouvel An chinois. Les gens décorent leurs maisons pour accueillir la nouvelle année. La plupart des décorations sont donc rouges. lanternes, encadrement des portes d'entrées

Nouvel an chinois 2016

 

 

Fu

L’élément le plus populaire de la nouvelle année chinoise est probablement le caractère  "Fu"  "Fu" en chinois signifie la chance, le bonheur et la prospérité. traditionnellement le "Fu" est écrit sur un papier dans une forme de losange , avec un fond rouge. Les gens mettent le "Fu"sur la porte d’entrée ou sur le mur du salon.

Le "Fu" est aussi une sorte de poëme en prose d'une grande richesse de vocabulaire, qui se caractérise par des phrases parallèles et des thèmes surtout descriptifs. C'est le style littéraire le plus caractéristique de la dynastie des Han.

On doit à Song Yu (IIIe siècle av.J.-C. l'imposition du genre Fu. Le Fu du temple Gao tang inaugure les fu d'amour sur la rencontre entre humains et divinités.

 

DuiLian

En poësie chinoise, un duilian (couplet antithétique), est une paire de lignes poétiques calligraphiée généralement à la main sur une bande de tissu ou de papier affichés habituellement sur les montants des portes d'entrée des maisons. Le duilian idéal se compose de peu de mots et est porteur d'un sens profond.

Rotes Duilian aus Lijiang.jpg

 

 

Les pétards (Bianpao)

Le bruit des pétards est une caractéristique du Nouvel An chinois et de nombreuses occasions festives. En effet, depuis près de deux millénaires, il est de mise de tirer des pétards pour chasser les démons et implorer la paix et le bonheur pour la nouvelle année.

Selon les époques et les régions, les pétards ont porté différents noms. Au début, bien avant l'invention de la poudre à canon, les pétards étaient utilisés pour effrayer les bêtes sauvages.Les gens brûlaient alors des bâtons de bambou sec pour produire le son de l'explosion. Les premiers pétards étaient ainsi appelés baozhu (bambou qui craque).

Après l'invention de la poudre à canon, on a utilisé cette poudre pour remplir des tubes de bambou; une fois allumée, elle produisait une grosse explosion. Les pétards ont alors été appelés baozhang (bâtonnets explosifs), un nom encore en vogue dans certaines régions. Selon l'œuvre "Origine des choses" de la dynastie des Song (960-1279), le premier scientifique à avoir utilisé la poudre à canon pour les pétards a été Ma Jun, durant la période des Trois Royaumes (220-265).

Les baozhang ont conduit aux premiers pétards enroulés dans du papier, mais ces derniers ne produisaient qu'une seule explosion. Puis, il y a eu les pétards à deux explosions (ertijiao) et les pétards en chaîne (bianpao) qui ont été des innovations subséquentes, tout comme les fusées, les étoiles et les nombreux explosifs chimiques aux multiples couleurs.

Règle générale, ce sont les adultes qui allument les pétards en les tenant soit dans leurs mains, soit en les suspendant à une tige de bambou avant de les allumer. Les enfants aiment particulièrement ce moment. Parmi eux, les plus timides se bouchent les oreilles, alors que les plus braves aiment aider les adultes. L'explosion cause toujours la plus grande joie.

Dans la Beijing (Pekin) d'autrefois, lorsqu'une famille tirerait des pétards, les voisins sortaient pour profiter du spectacle, ce qui aidait à renforcer les liens d'amitié. Les gens disaient alors : Bao he zhulin (les pétards font vivre les voisins dans la paix et l'harmonie).

 

**Les Dieux des portes

La porte extérieure de la maison est une porte à deux battants : aussi a-t-elle deux dieux protecteurs, les dieux des portes 門神 (ménshén), afin que chaque battant porte une image particulière, car, s'il n'y avait qu'un seul dieu dont l'image occupât le milieu de la porte, il se trouverait représenté par moitié sur chaque battant et serait coupé en deux au moment où on ouvrirait la porte. Ce sont généralement aujourd'hui Qin Shubao et Hu Jingde, deux généraux de l'empereur Taizong des Tang, qui remplissent ce rôle ; il ont pris la place de Shentu et Yulü, les deux dieux des portes dans l'antiquité et jusque vers le XIIIe et le XIVe siècle. Ceux ci étaient proprement les gardiens de la porte par laquelle les revenants sortent du monde des morts pour aller errer sur terre parmi les hommes, à l'extrémité nord-est du monde ; d'après le Livre des Monts et des Mers (Shanhaijing), petit recueil d'ouvrages de géographie mythologique qui furent composés vers le IVe et le IIIe siècle avant notre ère, ils se tiennent là sur une montagne, au pied du pêcher colossal, au tronc ayant trois mille li (environ 1200 mètres) de tour, dans les branches duquel s'ouvre la Porte des Revenants, et ils saisissent avec des cordes de jonc les revenants malfaisants qu'ils jettent en pâture aux tigres ; c'est le mythique Empereur Jaune, Huangdi, qui eut l'idée de suspendre sur les portes leur effigie en bois de pêcher ainsi que des images de tigres pour chasser les esprits mauvais. A cette époque, les images de ces dieux se plaçaient sur les portes intérieures, tandis qu'on plaçait l'image des tigres sur les portes extérieures des maisons, et cette habitude durait encore au siècle qui suivit l'ère chrétienne ; mais plus tard, vers le XIIe siècle de notre ère, au temps des Song, on plaçait leur image sur chacun des battants de la grande porte extérieure. Ils n'ont d'ailleurs pas entièrement disparu : au Sichuan, ils sont spécialement les dieux des portes du temps de deuil ; dès qu'une personne de la maison est morte, on gratte soigneusement les images des dieux des portes ordinaires, et on colle sur les deux battants de la porte d'entrée les quatre caractères de leurs noms.

Leurs remplaçants modernes sont des personnages historiques qui remplirent de hautes fonctions militaires à la cour de la dynastie Tang, au début du VIIe siècle. On raconte que l'empereur Taizong, ayant entendu une nuit un démon faire du bruit à la porte de ses appartements dans le palais, en lançant des briques et des tuiles, tomba gravement malade. Les deux généraux Qin Shubao et Hu Jingde lui proposèrent de monter la garde à la porte ; ils firent ainsi plusieurs nuits de suite, et le démon n'osa plus approcher, si bien que l'Empereur guérit. Il fit alors peindre les portraits de chacun de ses deux généraux en armes et en fit coller un sur chaque battant de la porte d'entrée ; le démon n'osa pas davantage venir, et l'Empereur put dormir en paix.

Aujourd'hui, les deux généraux sont reproduits à profusion : on les peint en pied sur les portes des bâtiments publics, des temples (sauf les temples bouddhiques, qui ont leurs dieux des portes spéciaux), des palais, des maisons particulières. Les gens du peuple se contentent de coller sur chaque battant de la grande porte de leur maison une image grossière tirée en couleurs. Ils sont presque toujours figurés en costume militaire, casqués et revêtus d'une armure complète, avec les petits drapeaux sur les épaules qui étaient l'insigne du rang avant la dynastie mandchoue, armés d'un sabre et d'une hallebarde, et, pour effrayer encore davantage les démons, on leur donne des figures féroces avec de grandes barbes ; d'autres fois, mais plus rarement, ils sont en costume de mandarins civils. On ne rend pas, à l'ordinaire, de culte aux dieux des portes ; on accroche leur image, et c'est tout. Ils sont pourtant des dieux vigilants, et c'est grâce à eux que les mauvais esprits n'entrent pas dans les maisons.

Bien des contes les montrent dans leur rôle de gardiens. Autrefois, à Hangzhou, un esclave d'une famille riche avait l'habitude de sortir la nuit pour s'enivrer. Un soir son maître entendit un grand bruit devant la porte et, s'approchant, trouva l'esclave inanimé. Il le fit relever et porter sur son lit, mais il mourut presque aussitôt. Avant de mourir, il eut le temps de raconter qu'il avait été assailli par l'ombre de sa belle soeur, morte depuis longtemps, qui, tenant sa tête à la main, l'avait attaqué par vengeance ; jadis, en effet, étant tout jeune, il avait aidé son frère à tuer sa femme surprise avec un amant. La morte l'avait, lui avait elle dit, guetté longtemps, accompagnée de l'ombre de son amant, mais toujours les dieux de la porte l'avaient empêchée d'entrer ; ce soir là, l'ayant saisi en dehors, elle en avait profité.

 

Nouvel an chinois 2016

 

 

 

 

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Si vous allez en Chine ou dans certains quartiers de Paris notamment, vous pourrez profiter de tous ces symboles, simplement en observant les rues et les portes d’entrées.

 

Si l'aventure du nouvel an chinois à Paris vous tente,

voici quelques infos !

             

Paris 13ème arrondissement (Quartier Asiatique) – 14 février 2016

Le 13ème arrondissement de Paris nous offre à chaque nouvel an Chinois et fête du Têt, de somptueux défilés. Ce quartier Asiatique, souvent surnommé le Chinatown parisien, rassemble à cette occasion plusieurs milliers de personnes venues participer, applaudir ou simplement admirer cette merveilleuse parade de dragons multicolores et de lions dansants. C’est la plus connues des célébrations du nouvel an Chinois à Paris

La foule est souvent compacte, les rues bondées mais l’ambiance y est festive et bon enfant

Date 14 février – départ à 13h au 44 avenue de la porte d’Ivry puis passage par avenue de Choisy, place d’Italie, tolbiac puis retour par avenue d’Ivry.  Pendant le mois de février Paris 13 également propose un festival asiatique avec des spectacles et des concerts.

Défilé du Nouvel An Chinois à Paris - Itinéraire

Défilé du Nouvel An Chinois à Paris – Itinéraire

le trajet
– 44 avenue d’Ivry
– Avenue de Choisy
– Place d’Italie
– Avenue d’Italie
– Rue de Tolbiac
– Avenue de Choisy
– Boulevard Masséna
– Avenue d’Ivry

Ne ratez pas l’exposition « Voyage dans le Temps » de Litao Zhang du 27 janvier au 07 février à la Mairie du 13ème

 

 

Voici la vidéo que nous avons tourné l'an dernier.

Allez, avec un peu d'avance,  XINNIAN HAO !

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S
Merci pour tous ces détails ! J’adore la culture chinoise et je fais toujours référene au calendrier chinois pour consulter la nouvelle lune et tout ! Je vous dis Xinnian Kuaile à tous !
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A
Bel article, on y trouve toute les informations sur le nouvel an chinois... bonne année !
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