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Nous proposons des cours de : TAICHICHUAN - QIGONG - CALLIGRAPHIE - ROLIBALL

LA MEDECINE CHINOISE

La Médecine chinoise et ses disciplines

Atlas des méridiens d'acupuncture en médecine chinoise

La médecine chinoise, également appelée médecine traditionnelle chinoise (en abrégé MTC), désigne le système médical particulier et original pratiqué traditionnellement en Chine et dans les pays qui ont bénéficié de l'influence chinoise : le Japon, la Corée et le Vietnam.

Les différentes thérapies de la médecine chinoise sont l'acupuncture et la moxibution, la phytothérapie, la diététique, les massages (Tuina) et le Qigong. Ces différents moyens thérapeutiques sont unifiés par une théorie sous-jacente originale profondément ancrée dans la pensée chinoise.

Cette théorie met l'accent sur les correspondances entre l'homme et la nature à travers les notions du yin-yang, des cinq éléments, de la relation Ciel Homme Terre et des souffles (qi) qui animent l'univers. Comme pour la nature, l'homme sain bénéficie de l'équilibre entre ces différents aspects de la réalité. Les excès ou les carences perturbent cet équilibre et se manifestent par la maladie. Les origines de ces désordres peuvent être nombreux : une vie désordonnée, des agents extérieurs (coup de froid par exemple) ou intérieur (les émotions).

                                                                     

En médecine chinoise, on ne cherche pas seulement à lutter contre un symptôme particulier, mais à rétablir un équilibre d'ensemble. La prévention des maladies tient donc une place importante en médecine chinoise. En d'autres termes, ce n'est pas seulement la maladie qui est l'objet de cette connaissance, mais surtout la santé. Cela implique une certaine humilité face à la réalité. L'homme doit se conformer au rythme de l'univers (Dao) et ne peut pas tout se permettre. C'est hélas une notion qui va à l'encontre d'un mouvement de pensée très puissant à notre époque mettant en avant une liberté qui se définit par une absence de contrainte plutôt que par le choix responsable.

Les différentes thérapies peuvent être combinées. Le choix s'effectue souvent suivant le médecin et le malade en fonction de la maladie, des moyens et des goûts de chacun. Notons toutefois que « médecine chinoise » fait tout de suite écho à « acupuncture » en occident alors que pour le monde chinois, c'est plutôt la « phytothérapie ». En effet les aiguilles font assez peur aux chinois alors qu'ils peuvent trouver les plantes plus facilement que nous.

  jardinier sieste chine

Le termes « phytothérapie » signifie « traitement des maladies par les plantes ». Il n'est pas tout à fait exact pour la médecine chinoise dont la pharmacopée comprend aussi des minéraux et des parties d'animaux.

Théorie fondamentale de la médecine chinoise
  1. La médecine chinoise se fonde sur une théorie profondément ancrée dans la pensée traditionnelle chinoise. La ligne directrice de cette théorie est que l'homme obéit au même loi que l'univers. C'est ainsi que le corps est traversé par des vaisseaux-méridiens comme le sol l'est par les fleuves et les rivières. Le corps doit se reposer comme la nature la nuit, etc.

Voici les différents éléments de la théorie de la médecine chinoise :

  1. La théorie du yin et du yang : la réalité peut être divisée en deux aspects opposés mais complémentaires. En médecine chinoise le yin et le yang ne désignent pas deux forces en lutte qui remportent la victoire et subissent la défaite à tour de rôle, mais deux entités complémentaires qui coopèrent.
  2. Les cinq phases que l'on nomme traditionnellement les cinq éléments : le bois, le feu, la terre, le métal et l'eau. Ces éléments se succèdent dans un cycle d'engendrement et un cycle de destruction. C'est pour cette raison que l'on parle de phases plutôt que d'éléments. En médecine chinoise, ces cinq phases permettent d'expliquer les relations des organes entre eux mais aussi les relations avec les émotions, les aliments et aussi l'emploi de certains points d'acupuncture.
  3. Les cinq organes et les six viscères. En médecine chinoise il ne s'agit pas seulement du fonctionnement purement biologique de l'organe mais aussi de ses relations avec les émotions, les liquides, les sensations et les autres parties du corps.
  4. Le souffle (qi) qui anime le corps et le protège.
  5. Le sang et les liquides (salives, larmes, ...) dans leurs fonction physiologiques.
  6. Les vaisseaux-méridiens qui transportent le sang et les souffles dans tout le corps.
  7. Les agents pathogènes de la médecine chinoise ne sont pas assimilables à notre conception des microbes. Ils peuvent être externes comme le vent, le froid, la chaleur, l'humidité, les blessures, les aliments, etc. Ou bien internes, les émotions principalement.
  8. Le développement de la maladie.
  9. L'origine des maladies en médecine chinoise est principalement un déséquilibre entre les différents éléments précédemment cités.
  10. Les principes de prévention de la maladie. La médecine chinoise accorde une très grande importance à l'adéquation des modes de vie avec les lois naturelles.

                                    

La théorie du Yin-Yang dans la médecine traditionnelle chinoise

Le yin et le yang

La théorie du yin-yang soutient que chaque objet ou un phénomène dans l'univers se compose de deux aspects opposés, à savoir, le yin et le yang, qui sont à la fois opposés et complémentaires. Cette relation entre le yin et le yang est la loi universelle du monde matériel, le principe et la source de l'existence de tous les êtres, et la cause fondamentale du développement et de la corruption des choses. La théorie du yin-yang expose principalement l'opposition, la complémentarité, les relations de destruction et de soutien mutuels et les relations de transformation du yin et du yang. Ces relations entre le yin et le yang sont largement utilisées en médecine traditionnelle chinoise pour expliquer la physiologie et la pathologie du corps humain et pour servir de guide pour le diagnostic et le traitement dans le travail clinique.

1. L'opposition et la complémentarité du yin et du yang

L'opposition du yin et du yang généralise la contradiction et la lutte des deux opposés au sein d'un objet ou d'un phénomène. Les anciens chinois utilisaient l'eau et le feu pour symboliser les propriétés de base du yin et du yang : les propriétés de base du yin ressemblent à celles de l'eau, y compris la froideur, la tendance à aller vers le bas, l'obscurité, etc, tandis que les propriétés de base de yang sont comme celles du feu, y compris la chaleur, la tendance à aller vers le haut, la luminosité, etc. À partir de cela, on peut en déduire que tout ce qui possède les caractéristiques de quiétude, de froideur, de position inférieure (ou vers le bas), d'intériorité (ou de direction vers l'intérieur), la pénombre, l'asthénie, l'inhibition, la lenteur, ou ce qui est de substance matérielle se rapporte au yin, alors que tout ce qui est en mouvement, chaud, dans une position supérieure (ou se déplaçant vers le haut), en position extérieure (ou vers l'extérieur), lumineux, dynamique, excité, rapide, énergétique appartient au yang.

Puisque la nature yin ou yang d'une chose n'existe que par comparaison et qu'une chose peut être divisée à l'infini, la nature yin ou yang n'est en aucun cas absolue, mais bien relative. Dans certaines circonstances, les deux opposés d'une chose peuvent changer et la nature yin-yang de la chose change de la même manière.

 

Les tissus et les organes du corps humain peuvent être de nature yin ou yang en fonction de leurs positions relatives et de leurs fonctions. Si l'on considère le corps dans son ensemble, la surface du tronc et les quatre membres étant à l'extérieur, ils se rapportent au yang, tandis que les organes et viscères (zang-fu) sont à l'intérieur du corps et sont yin. Si l'on considère seulement la surface du corps et les quatre extrémités, le dos est yang, tandis que le thorax et l'abdomen sont de nature yin. Les parties au-dessus de la taille sont yang et celle en dessous sont yin. Le côté latéral des extrémités se rapporte au yang et la face médiane au yin. Les méridiens qui courent le long de la face latérale d'une extrémité sont yang, tandis que ceux le long de la face médiane sont yin. Lorsque l'on parle des organes et viscères (zang-fu) seuls, les organes fu avec leur fonction principale de transmission et de digestion des aliments se rapportent au yang, tandis que les organes Zang avec leur fonction principale de stocker l'essence vitale et l'énergie vitale se rapportent au yin. Chacun des organes zang-fu peut à nouveau être divisé en yin ou yang : par exemple, le yin et le yang du rein, le yin et le yang de l'estomac, etc. En bref, tous les tissus et toutes les structures du corps humain et leurs fonctions peuvent être généralisées et expliquées par la relation du yin et du yang.

La relation de complémentarité du yin et du yang signifie que chacun est la condition de l'existence de l'autre et aucun d'eux ne peut exister isolément. Par exemple, sans la journée, il n'y aurait pas de nuit; sans excitation il n'y aurait pas d'inhibition. Par conséquent, il peut être vu que le yin et le yang sont à la fois dans l'opposition et de la complémentarité, ils s'appuient les uns sur les autres pour exister dans une seule et même entité. Le mouvement et le changement d'une chose ne sont pas dues seulement à l'opposition entre le yin et le yang, mais aussi à leur relation d'interdépendance et de soutien mutuel.

                                                                     soutien mutuel

 

Dans les activités physiologiques, la transformation de substances atteste la théorie de la complémentarité du yin et du yang. La substance est yin et la fonction yang, la première étant la base de ce dernier, tandis que le second est le reflet de l'existence de la première et aussi la force motrice pour la production de la substance. Il faut suffisamment de substances nutritives pour que les activités fonctionnelles des organes soient en bonne santé. De même il faut que les activités fonctionnelles des organes soient solides pour stimuler la production de substances nutritives. La coordination et l'équilibre entre la substance et la fonction sont la garantie essentielle des activités physiologiques. Ainsi nous trouvons dans le Neijing: «Yin est installé à l'intérieur comme la base matérielle de yang, alors que le yang reste à l'extérieur comme la manifestation de la fonction du yin."

2. Les relations de destruction et de soutien mutuel et les relations de transformation du yin et du yang

La destruction implique la perte ou l'affaiblissement. Le soutien implique gagner ou renforcer. Les deux aspects de yin et de yang dans une chose ne sont pas fixes, mais dans un état de mouvement constant. En raison de leur conflit et soutien mutuel, la perte ou le gain d'un aspect influera inévitablement sur l'autre. Par exemple, la consommation du yin mène à gagner du yang et inversement. D'autre part, gagner du yin conduit à consommer du yang et inversement. Les activités fonctionnelles du corps humain nécessitent une certaine quantité de substances nutritives, entraînant la consommation du yin pour gagner du yang, alors que la formation et le stockage de substances nutritives dépend des activités fonctionnelles et affaiblit l'énergie fonctionnelle à un certain degré , ce qui provoque un processus de gain du yin et de consommation du yang. Mais ce rééquilibrage n'est pas systématique. Dans des conditions normales, ces oppositions maintiennent un équilibre relatif, tandis que dans des conditions anormales, des excès ou des carences se produisent.

Hamburger (illustration)

 

Dans le processus de destruction et de soutien mutuel, une perte d'équilibre relatif entre le yin et le yang provoque une prépondérance ou une carence de l'un ou l'autre. C'est la cause de la maladie. Par exemple, un excès de yin va détruire du yang et une carence du yang se traduira par une prépondérance du yin, ce qui peut dans les deux cas se traduire par un syndrome de froid. D'autre part, l'excès de yang va consommer le yin et une carence de yin va provoquer un excès de yang, ce qui peut dans les deux cas se traduire par un syndrome de chaleur. Cependant, les syndromes de froid ou de chaleur provoqués par une prépondérance de facteurs nocifs se rapportent à l'excès (shi), tandis que ceux de froid ou de chaleur dus à l'abaissement de la résistance générale ont trait à la carence (xu). Ces deux types de syndromes sont de nature différente et les principes de traitement sont par conséquent aussi différents : la dispersion (xie) pour les syndromes shi (excès) et la tonification (bu) pour les syndrome xu (carence).

Comme l'apparition d'une maladie est le résultat d'un déséquilibre entre le yin et le yang, toutes les méthodes de traitement doivent viser à concilier les deux et restituer une situation d'équilibre relatif. Dans le traitement d'acupuncture, des points sur le côté droit peuvent être sélectionnés pour traiter des troubles de la partie gauche et vice-versa, tandis que des points sur la partie inférieure du corps peuvent être sélectionnés pour traiter des troubles de la partie supérieure et inversement. Toutes ces méthodes sont basées sur le concept qui considère le corps comme un tout organique. Le but du traitement est de réajuster la relation entre le yin et du yang et favoriser la circulation du qi (énergie) et du sang.

La transformation du yin et du yang signifie que dans certaines circonstances et à un certain stade de développement, chacun des deux aspects yin et yang au sein d'une chose va se transformer en son contraire. Cette transformation se produit s'il existe la possibilité de transformation dans la chose elle-même. Compte tenu de cette possibilité, les conditions extérieures sont également indispensables.

Le développement et le changement d'une chose nécessite un processus, ainsi que les conditions extérieures pour la transformation progressive de la chose en question. La transformation entre le yin et le yang suit cette règle. Selon le Neijing: "La tranquillité vient après mouvement excessif : l' extrême yang deviendra yin." Et, «La génération d'une chose est due à la transformation; la dégénérescence d'une chose est due à la transmutation." C'est précisément le sens du vieil adage: "Quand une certaine limite est atteinte, un changement dans la direction opposée est inévitable". Les changements quantitatifs conduisent à un changement qualitatif.

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La transformation entre le yin et le yang est la loi universelle qui régit le développement et le changement des choses. L'alternance des quatre saisons est un exemple. Le printemps, avec sa chaleur, s'installe quand l'hiver froid a atteint son apogée, et la fraîcheur de l'automne arrive quand la canicule a atteint son point culminant. Le changement dans la nature d'une maladie est un autre exemple. Un patient présentant une fièvre élevée et persistante dans une maladie fébrile aiguë peut avoir un abaissement de la température corporelle avec de la pâleur et de la froideur des extrémités et un pouls faible et filant, ce qui indique que la nature de la maladie a changé à partir du yang au yin. Pour ce patient la méthode de traitement devra être modifié en conséquence.

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Ce qui précède est une brève introduction à la théorie du yin et du yang, avec quelques exemples pour illustrer son application dans la médecine traditionnelle chinoise. En bref, les relations d'opposition, de complémentarité, de destruction et de soutient mutuel et de transformation du yin et du yang peuvent être résumées comme la loi de l'unité des contraires. En outre, ces quatre relations entre le yin et le yang ne sont pas isolées les unes des autres, mais reliées entre elles, ayant une influence sur les autres et chacune étant la cause ou l'effet des autres.

Le diagnostic en médecine chinoise

Le diagnostic en médecine chinoise s'articule autour de quatre axes :

  1. L'observation visuelle : pour obtenir des informations sur le teint, la vitalité, la forme et l'état de la langue, la face, les cinq organes, les quatre membres, les parties génitales, la peau et les excréments.
  2. L'observation auditive et olfactive ( le chinois ancien n'utilise qu'un seul mot pour "écouter" et "sentir") pour obtenir des informations sur le ton de la voix, la respiration, la toux ou l'éternuement, l'éructation, le gargouillement des intestins, les odeurs du patient et de ses excréments.
  3. L'entretien : pour obtenir des informations du patient sur sa maladie, ses sensations, ses antécédents médicaux et ses habitudes de vie.
  4. La prise du pouls : en médecine chinoise le pouls peut se prendre au poignet mais aussi à la cheville, au cou et à beaucoup d'autres parties du corps.

En regroupant ces informations, le thérapeute les analyse par le prisme de la théorie de la médecine chinoise pour en conclure un état de la maladie. Ce n'est pas exactement la cause première qu'il faut soigner mais l'ordre le plus profond qu'il faut rétablir afin que le malade recouvre la santé. C'est ainsi que la médecine chinoise traite la cause et non le symptôme. Dans ce cas, la cause de la maladie n'est pas ce qui a provoqué le désordre (coup de froid, émotions, nourriture,...) mais le déséquilibre interne le plus profond que l'on appelle syndrome qu'il faut distinguer des symptôme perçus par le malade. Ainsi, un symptôme comme les maux de tête peut être causé par des désordres internes totalement différents. Bien sûr la cause de ce désordre doit être traité, mais il s'agit alors de la prévention et non du traitement.

L'acupuncture

L‘acupuncture proprement dite est la thérapie qui utilise l'insertion d'aiguille dans le corps afin de soulager et guérir les maladies. Le terme d'acupuncture renvoie aussi aux thérapies qui lui sont conjointement associées : les saignées et surtout la moxibution. Cette dernière consiste à réchauffer un point précis du corps avec un gros cigare ou un cône appelé moxa constitué principalement d'armoise séchée et broyée. On associe parfois un petit moxa à une aiguille d'acupuncture pour augmenter son effet.

                          Acupuncture bon marché

Principe de l'acupuncture

L'acupuncture obéit à la théorie de la médecine chinoise et plus particulièrement en ce qui concerne les vaisseaux-méridiens. Le corps est traversé par ces vaisseaux-méridiens qui relient l'interne (les organes) avec l'externe (les points d'acupuncture à fleur de peau). Le souffle qi circule dans ses vaisseaux méridiens de manière continue et harmonieuse. Si sa circulation se trouve perturbée, le corps tombe malade.

On distingue un déséquilibre par excès ou par carence. Dans le cas de l'excès, on doit vider le méridien par des techniques de dispersion. Dans le cas de la carence on doit tonifier le méridien avec des techniques de tonification. Les praticiens ne sont pas tout à fait d'accord sur ces techniques. La plus ancienne veut que la puncture (le fait de planter une aiguille dans le corps) disperse le qi alors que la moxibution tonifie. Certains estiment que si l'on plante l'aiguille dans le sens ou à l'inverse du sens de circulation du vaisseau-méridien on obtiendra respectivement un effet de dispersion ou de tonification. D'autres estiment que c'est le sens de rotation de l'aiguille que l'on fait tourner entre ses doigts qui va provoquer une dispersion ou une tonification. Enfin, d'après la théorie des cinq phases (ou cinq éléments) on peut tonifier en utilisant le cycle de production et disperser en utilisant le cycle de destruction.

Un regard attentif sur ce que nous révèle les classiques anciens de médecine chinoise nous permet de mieux comprendre ces différences.

                                Mante Religieuse au regard attentif de Thunderdome

Origine de l'acupuncture

Je vais ici résumer les travaux menés par le chercheurs chinois HUANG Longxiang dont la principal activité est d'analyser l'ensemble des textes classiques chinois d'acupuncture. De nombreux éléments dans les classiques anciens d'acupuncture sont incompréhensibles si on les aborde avec la théorie moderne de la médecine chinoise. L'analyse approfondie de ces textes permet d'éclairer ces zones d'ombre. Voici donc les différentes étapes de l'élaboration de l'acupuncture d'après les recherches de Huang Longxiang.

A l'origine, l'observation d'une modification de l'apparence d'un vaisseau sanguin survenant en même temps qu'un symptôme a permis de penser que la partie du corps malade était reliée par un vaisseau sanguin jusqu'à un point précis à fleur de peau, là où survenait le changement de son apparence. Par exemple, si une personne souffrant d'un mal de dents a, entre le pouce et la surface externe de la main, un vaisseau sanguin gonflé contrairement à la normal, on peut penser que les dents et ce point précis sont reliés par un vaisseau sanguin. Comme il s'agit d'un gonflement du vaisseau, la maladie est liée à un excès de sang dans ce vaisseau. Il faut donc le vider de cet excès par une saignée. Si cette opération donne un soulagement, le lien entre ce point du vaisseau et la partie malade est confirmé. Si le vaisseau est incurvé, on pense à une carence que l'on tonifie par scarification qui est l'ancêtre de la moxibution.

Nous avons là la première conception du vaisseau-méridien et des techniques de tonification et dispersion. En effet, les premières aiguilles d'acupuncture étaient des poinçons en silex. Le caractère correspondant à cet objet se retrouve dans les classiques d'acupuncture. L'observation de l'état des vaisseaux sanguins s'est affinée par la prise du pouls et l'observation de la couleur du vaisseau sur toutes les parties du corps. Certaines minorités ethniques en Chine pratiquent encore ce type de diagnostic.

                   Afficher l'image d'origine

Le fait qu'une aiguille plantée sans perte de sang sur un des points répertoriés avait le même effet qu'une saignée fit penser que ce n'était pas l'excès de sang mais du souffle (qi) qui anime le sang qui était en cause. D'autre part, l'organisation des observations sous le système de pensée chinois, surtout celui des cinq phases (ou cinq éléments) et du yin-yang a conduit à ce que nous connaissons aujourd'hui de l'acupuncture.

Il est à noter que la prise en compte de ce développement permet une lecture bien plus claire des classiques anciens d'acupuncture et une approche plus raisonnable de son étude et de sa pratique.

La phytothérapie en médecine chinoise

La phytothérapie en médecine chinoise consiste en l'administration de formules composées de parties de plantes, de minéraux et de parties d'animaux. La prescription est en général une décoction, mais on peut la retrouver sous forme de pilule, poudre, crème, teintures, pommades ou pansements.

Les différents produits de base, qu'ils soient végétaux, animaux ou minéraux, sont répertoriés suivant leurs natures et leurs fonctions.

Leur nature distingue leur saveur, leur chaleur, le vaisseau-méridien correspondant et leur toxicité.

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Leur fonction correspond aux notions de médecine chinoise : disperser la chaleur, renforcer le sang, tonifier le yin, etc. Certaines de ces fonctions se recoupent avec la médecine occidentale : vermifuge, diurétique, etc.

On utilise rarement un élément seul. La combinaison de différents éléments s'appelle une formule ou une prescription. Ces formules ne se font pas au hasard. La plupart de ces compositions ont déjà été fixées il y a des siècles en fonction des symptômes fondamentaux. Le principe de ces compositions veut que les différents éléments accentuent l'effet voulu de chacun et annule mutuellement les effets indésirables.

Les chinois préfèrent principalement la phytothérapie à l'acupuncture. D'ailleurs, certains cursus universitaires sont orientés soit vers l'acupuncture, soit vers la phytothérapie. La combinaison des deux thérapies permet d'augmenter fortement la rapidité de l'amélioration, mais ce n'est hélas pas couramment mis en oeuvre.

Les massages chinois : le Tuina

Le massage de la médecine chinoise s'appelle en chinois Tuina. Le mot tui signifie pousser et na signifie saisir. Ce mot désigne les deux mouvements principaux du Tuina. Le Tuina est à différencier du massage relaxant qui est désigné en chinois par le terme Anmo qui, auparavant, était aussi le nom du massage thérapeutique Tuina.

Le Tuina a pour but de mobiliser les articulations douloureuses mais aussi de rétablir l'équilibre dans le corps du patient au même titre que l'acupuncture, et la phytothérapie, la diététique ou le qigong. Pour cela, le praticien de Tuina agit par pression, pincement, étirement, etc pour libérer les blocages des méridiens, tonifier les organes et faire circuler le sang.

Le Tuina est beaucoup pratiqué sur les enfants qui sont trop jeunes pour l'acupuncture ou la phytothérapie. Ils sont très réactifs et les résultats sont en général excellents.

Image de points d'acupuncture pour enfants

Le Tuina utilise des techniques qui demandent un long entraînement. Cet entraînement commence sur un sac de riz et dure en moyenne un an en s'y appliquant tous les jours. Ces techniques mobilisent le corps entier. Le pratiquant d'arts martiaux chinois retrouve généralement des mouvements et des principes similaires au Kungfu.

Les techniques diffèrent selon les écoles mais on retrouve en général les huit suivantes : presser, frotter, pousser, saisir, pétrir, pincer, vibrer et frapper. Ces huit méthodes ne s'utilisent pas indépendamment les unes des autres mais conjointement suivant le résultat visé.

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Le Qigong

Notre corps dans son ensemble, tout comme chaque cellule,
sont de petits univers.

LA MEDECINE CHINOISE

Et tous les univers jusqu'à l'immensité absolue doivent être en accord physique et énergétique avec eux même, mais aussi avec les autres afin d'être en équilibre.
Il y a 5 façons d'aller vers l'équilibre de notre corps:
S'alimenter (Solides, liquides, l'air que nous respirons, culture et spiritualité).
Bouger (s’exprimer).
Se reposer.
Penser-méditer.
Partager.
Ces 5 façons peuvent être associées ou dissociées selon ce que l'on cherche à atteindre.

                                                                       
 

 

Certaines disciplines comme le qigong, permettent de maintenir ou de rétablir cet équilibre.

 

Le Qigong (littéralement "énergie maitrisée"), n'est pas seulement construit autour d'enchainements dit "de santé" ou thérapeutique.

C'est surtout une bonne hygiène de vie et en plein conscience, à commencer par la respiration.

Celle-ci doit être vécu, ressenti, et doit accompagner Votre Qigong comme une véritable attention nourrissante et essentielle

apportée au corps. (il existe d'ailleurs différentes techniques de maitrises respiratoires).

 

Ensuite l'alimentation (solide-liquide) qui est aussi un de nos carburants, nous apportant les éléments nutritifs se transformants en une énergie vitale, calorifique et constructrice, necessaires à la vie.                                                                                                                                                              

 

Mais parlons de la pratique, à commencer par le Qigong de méditation, qui n'est pas forcément une pratique statique.

Lien corps-esprit par la réflexion et la conduite mentale. c'est à dire penser à son corps intérieur et y conduire des intentions d'aller bien, d'aller mieux, ou même de soins.

La conduite doit ce faire au préalable avec de la réflexion:

"de quoi  a-t'on besoin ?" D'un bienfait sur tout le corps comme une bonne douche tiède et soyeuse ou bien d'apporter un soin vers un endroit précis de notre corps (un organe, une fonction)?

On dit parfois que le Qigong de méditation est comme un sourire vers l'intérieur, comme une pensée à un ami.

 

Le Qigong statique ou de posture,

Permet de prendre conscience et d'étirer tous les méridiens afin de libérer et diffuser l'énergie sur l'ensemble du corps.

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Le Qigong en mouvements,

Vous amène vers un dialogue, un soin particulier et précis à un ou plusieurs organes ou fonctions telles que système lymphatique ou alimentaire par exemple, mais pas seulement !

C'est aussi un travail de renforcement musculo-squeletique, de prévention ou de soins pour des mots articulaires tels qu'arthrose ou "simplement" de rééducation.

Il existe des enchainements ludiques dans le mime de situations comme postures d'animaux (les cinq animaux) par exemple ou rappelant des gestes anciens (Qigong des paysans) ou encore symbolisme.

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Tous ces enchainements sont composés de mouvements très précis grace auxquels il est possible de stimuler ou soigner des zones du corps (points ou ensemble de points, organes).

Ce qui est important également, c'est de pratiquer ensemble.

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Tout d'abord pour ce plaisir seul, mais aussi pour multiplier l'énergie qui ce dégage de chacun.

Le Qigong peut se pratiquer pour l'entretien de la santé du corps ou en accompagnement d'une thérapie. 

 

Voila ! j'espère que cet article vous aura plu et peut être aura t'il répondu à certaines de vos questions.

 

Article à venir, ma version du:

" Qigong des huit pièces de brocard"

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